Message original de Titi.Gordi |
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Email : chupint@kenzo.cea.fr
Posté le : 17-12-02 à 16:38
Titre : Débat et expériences |
Amis du Forum Amis Gordinistes bonsoir.
Je reprends l'idée d'un "forumiste" ( Voir le message : Modification Traverse AR en R8 Gordini ).
Pouvez-vous nous donner vos impressions sur : " Pourquoi j'aime la R8 Gordini "
Souvenirs, rencontres, sensations, camaraderies, amitiés, etc... bref le coté humain de cette voiture
Vous me permettrez d'y apporter un supplément . Pourquoi et comment expliquer l'engouement actuel pour cette voiture . Idem voir pire pour sa cousine la berlinette.
Il y a pourtant d'autres voitures passionnantes et " abordables ", ALFA, NSU 1200TT , CG et bien d'autres .
Qui plus est une nouvelle génération de jeunes ( La Vingtaine ) sont enthousiasmés par cette voiture et la passion qu'elle génére. La reléve est assurée, mais comment expliquer ce phénomène cet intérêt de jeunes passionnés qui naissaient pourtant une quinzaine d'année après la "mort" de cette voiture mythique ?
Mesdames et Messieurs, jeunes et moins jeunes tous à vos claviers pour vous exprimer et nous apporter votre témoignage.
On n'appelait certainement pas inopinément Monsieur Gordini "le Sorcier" . Cette voiture serait-elle envoutante ?
J'en profite pour vous souhaiter à tous de très bonnes fêtes. Et merci pour votre participation.
Amicalement Titi.Gordi
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Réponse de thierry |
Email : astclub@libertysurf.fr
Posté le : 18-12-02 à 11:44
Titre : RE: Débat et expériences |
Cette voiture est émouvante car elle me rapelle mes jeunes années ou l'on en voyait
plein les rues.Le bleu et surtout les bandes blanches faisait 'course'.
Le bruit également. Quand vous prenez le volant d'une R8G, c'est surtout les sensations de bruit qui sont les plus agréables, le tableau de bord avec ses compteurs ronds.La nervosité du moteur, aucun moteur n'est comparable, j'ai éssayé de nombreuses voitures d'autre marques et je suis revenu au moteur Gordini (soit dans une R8G soit dans une Alpine.
Le regard des passants et surtout des enfants qui sont ebahis est également important.
La tenue de route, à condition de bien régler ses amortisseurs est fantastique au regard de l'age de cette voiture.
Voilà, c'est difficile de mettre sur papier ce que l'on ressent, mais cela fait 15 ans que je suis passionné de cette voiture et ce n'est pas pret de s'arreter.
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Réponse de john49 |
Email : rom1.stephant@wanadoo.fr
Posté le : 18-12-02 à 18:06
Titre : RE: Débat et expériences |
moi, j'ai 19 ans et je suis passionne de r8G depuis 3 ans. Pourquoi? Parceque pour moi, elle represente tout a fait le mileu et la fin des annees 60, que ce soit du point de vue de la societe de l'epoque ou simplement de l'automobile sportive.
Autre raison et non des moindres, sa mecanique. C'est l'aboutissement (l'apogee) de la lignee de renault sportives apres les 4cv 1063 et dauph' 1093 puisque vient apres une fausse-vraie sportive: la r12G .
Les 1100 et 1300 sont des oeuvres mecaniques et ont des rendements eleves pour des atmo de l'epoque.
Dernier point: la mecanique est simple et est a la portee de non professionels pour la plupart des choses, ce qui n'est pas le cas des voiture + recentes type r5turbo aves l'injection.
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Réponse de jean-luc |
Email : jean-luc.mounier@wanadoo.fr
Posté le : 18-12-02 à 20:24
Titre : RE: Débat et expériences |
bonjour à tous,
très bonne idée de poser la question de ce qui nous pousse à aimer cette auto. La réponse demanderait tellement de développement autour d'un verre qu'il n'est pas simple d'y répondre, sauf à risquer de squatter le forum.
Pour moi la passion de cette auto est héréditaire : mon père possédait lorsque je suis né une dauph gordini : il en parlait avec tellement de nostalgie que ce nom de gordini est devenu magique pour moi. J'ai traqué, dés l'age de 13 ans, toutes les gords (les R8 cette fois) qui courraient en rallye, les photographiant, les filmant sous toutes les coutures. Je crois bien d'ailleurs que j'assistait aux rallyes rien que pour elles...Je trouve que rien n'est comparable au bruit d'un gord, reconnaissable entre tous. Je trouve que cette voiture est belle (là y'en a qui vont sourire) avec ses deux bandes blanches, je dormirais avec la photo de son tableau de bord si je pouvais, je me parfumerais à l'odeur de son intérieur si j'osais.....voilà pourquoi j'ai tout fait pour en acquérir une il y a quelques années, et même si j'ai dû (pour des raisons financières) me contenter d'une 1134 remontée sur une caisse major, je l'adore et ne la changerai pour rien au monde ...à part une 1135, ou une alpine pour laquelle je voue la même passion.
tchao
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Réponse de Eric |
Email : dayre@wanadoo.fr
Posté le : 18-12-02 à 20:56
Titre : RE: Débat et expériences |
n'hésitez pas à squatter le forum.
Eric
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Réponse de Guillaume "MAJ8R" |
Email : r8major68@aol.com
Posté le : 19-12-02 à 03:43
Titre : RE: ma contribution |
Bonjour chers amis Zéruitistes :-)
Sans avoir encore pu avaler des kilomètres au volant ma 8, j'en suis déjà dingue.
Pourtant, en 74, l'année de ma naissance, la R8 avait cessé d'être produite depuis belle lurette...
Mais c'était sans compter sur Tonton Patrick, grand amateur de sport auto en général, et de Coupe Gordini en particulier, qui me trainait dans les rallyes dès mon 12eme anniversaire.
Tonton Patrick, c'est un passionné, sinon LE passionné. Il faut l'entendre raconter comment il allait jusqu'au circuit des Essarts près de Rouen en mobylette voir descendre la meute des furieux dans la descente des six frères pour débouler à quatre de front au Nouveau Monde...
Et des R8, il en a eu 4, bricolé un bon paquet (à commencer par la mienne !!), et dans sa collection rien ne manque : bouquins, maquettes, autocollants, pièces en tout genre...
Enfin, rien ne manque...si, une R8 !
Alors baigner dans une telle ambiance, forcément, quand on a comme moi l'occasion d'en acheter une, on saute dessus.
Pour ma part, la R8 à ça de particulier qu'elle simple de fonctionnement (extra pour ceux comme moi qui n'y connaissent rien en mécanique auto, mais que ça passionne !!).
Elle est à elle seule une page de l'histoire automobile avec des évolutions techniques qu'on retrouve encore maintenant (les 4 freins à disque par exemple..), et elle à eu la chance de participer brillamment (victoires à l'appui) à l'histoire du sport automobile, tant en rallye qu'en circuit, à l'époque de la Coupe (que je déplore n'avoir pas connue..).
Certes d'autres ont eu une histoire en sport auto, mais à ce point là, je ne crois pas qu'aucune n'égale notre chère 8...
Je crois aussi que des jeunes passionnés comme moi essaient de faire perdurer l'Âme (avec un grand A) qu'il y a autour de cette voiture, comme celle qui régnait dans le sud du pays un fameux jour (tout en bleu 418) de 1970, et dont on reparle encore 32 ans plus tard..et que, mine de rien, on retrouve à La Châtre !
Je crois pour terminer que le titre d'une vidéo que tout le monde dans le forum doit avoir dans sa collection ;-) résume à lui seul la réponse à la question : "le temps des copains".
Cordialement
Guillaume "MAJ8R"
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Réponse de Titi.Gordi |
Email : chupint@kenzo.cea.fr
Posté le : 19-12-02 à 16:44
Titre : RE: Débat et expériences |
Amis du forum amis Gordinistes
Merci à vous pour ce début de participation . Je me permets d'insister sur un point; de ne pas hésiter un instant à donner votre avis pour la" bonne cause ".
Pour une première approche je reléve 3 éléments pertinents qui ressortent de vos commentaires.
1) La magie envoûtante et presque émouvante du moteur 1300 G. Rien à ajouter a une évidence.
2)Le coté fraternel et Amicale que dégage cette voiture. Sa " Bouille " avec ses deux bandes blanches.
3) La " Nostagie " qui se rattache à une époque heureuse mais changeante pour nos contemporains ( mai 1968 ). Cette impression que le mot GORDINI associé à la couleur bleu de france font partie d'un inconscient collectif simulant une forme de bonheur d'une enfance ou d'une jeunesse " à tout jamais perdu ou pour le moins lointaine ".
Ok STOP j'arrête mes "délires freudiens " et j'espère bien lire d'autres témoignages car je vais finir par me prendre au sérieux avec mes élucubrations pseudos intelectuelles ... Vraiment pas le but de ce forum.
J'ai simplement le souhait de terminer cette année avec vous tous sur le ton de la bonne humeur Gordiniste.
A bientôt à tous et je passe le clavier au prochain.
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Réponse de JoZeF |
Email : josephstambach@aol.com
Posté le : 19-12-02 à 21:54
Titre : RE: Débat et expériences |
Pour moi la Renault 8 Gordini c'est un rêve !!!
Et un rêve cela ne s'explique pas !!!
Malgré monsieur Freud...
La ligne, le regard, toute sa rage dissimulée dans un comfort quasi luxueux, seul détail le trahissant : les deux lignes blanches qui longent cette coque légendaire, semblant siginifier : "me doubler, moi ??? ne rêve pas !!!"
Déjà une ligne blanche, le dépassement est interdit, alors deux, là cela relève du sacrilège...
Et ces lignes blanches peintes sur les routes sinueuses et pentues, royaume de la gordini, terrain de prédilection pour une voiture dont le défaut en berline familiale se retrouve être le plus grand atout d'une vraie voiture de course qui a raflé de nombreux prix...
Lorsque les routes ont été fermées et que les chronos démarrent, place à la gord' et son ballet mécanique, traçant la trajectoire ds un hurlement de joie et de furie, on l'a applaudie, on l'applaudit aujourd'hui, le mythe survit et s'époumone dans le même fracas que celui qui résonnait lors de la Coupe !!
Bravo !
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Réponse de Eric |
Email : dayre@wanadoo.fr
Posté le : 20-12-02 à 10:34
Titre : RE: Débat et expériences |
En vous lisant, je m'aperçois que la gorde déclenche des passions littéraires; je le savais déjà, mais ça me fait bien plaisir ; j'ai écrit un truc il y a un ou deux ans pour "résumer" ce que m'évoquait la 8 G .
un vieil écrivain a écrit vers 1935, que "La luxure agit sur le cerveau comme une superculasse sur une dix- chevaux normale", que penser alors des moteurs gordini trente ans plus tard?
Peu de voitures possèdent l'aura à la fois jubilatoire et simple de la R8 Gordini, qui lui permet d'être, à elle seule, la voiture de toute une époque. La DS marqua deux décennies ; elle fut gaulienne et pompidolienne, étatique et souveraine, miraculeuse dans les attentats très confortable, mais ennuyeuse. Son héritière, la CX, allait devenir giscardienne, puis chiraquienne (je veux dire un peu vieille France, à la fois conservatrice et faussement d'avant garde, à l'humeur toujours bcbg, mais toujours rigoureuse), dissimulant dans sa banquette arrière l'alcove où s'échangeraient les secrets vulgaires ou bourgeois qui ne devaient pas défrayer la chronique.
Je me souviens que quelques bandits étrangers (germaniques et nordiques principalement) faisaient vibrer des berlines confortables et hors de prix sur les chemins boueux ou empoussiérés des rallyes néo-coloniaux, mais ce n'était pas, malgré le brio de leurs performances, la destination première de ces véhicules. Les belles anglaises restaient le plus souvent dans leur île ou ne faisaient que passer les week-ends, entre deux grandes remises à Deauville et Paris. Elles renâclaient à faire l'école buissonière. Les "Peugeot" avaient un caractère agricole au nord, et, plus au sud, l'attitude lente, imperturbable, sublime et utilitaire d'une caravane de chameaux. Elles brillaient au soleil des jeunes indépendances africaines, mais n'intéressaient pas outre mesure par leur fougue ou leur prestance.
Pour l'enfant qui apprenait à lire, la R8 n'était qu'une voiture de plus celle dont il occupait en famille, avec des oreillers ou des coussins éventuellement, la banquette arrière, et dont la tenue de route (à ce que disaient les conducteurs) pouvait laisser à désirer, sur la pluie, par vent latéral, par trop grand enthousiasme ou optimisme dans son maniement.
La R8 ordinaire n'était pas émouvante, mais il en allait tout autrement de la R8 à moteur GORDINI, qui gagnait tout sur son passage, et avait transfiguré le caractère imprévisible de la berline civile en autant de promesses de victoire à l'arraché, de splendides travers dans les routes de montagne. Déjà touristiques, nos chemins redevenaient sauvages et dangereux au passage de ces petites voitures rapides, imprenables et insolentes. La R8 portait ce patronyme italien, gage de fougue, d'astuce subtile et d'efficacité immédiate ; c'était "notre" Ferrari ou notre Maserati. Elle transportait la fierté populaire (celle qui pouvait seulement s'offrir de rouler dans la voiture ordinaire) au pinacle de la victoire. Elle inscrivait la latinité émigrée, un peu rebelle et toujours débrouillarde, au cur d'une France paternaliste. C'était comme un courant d'air déjà chaud, un avant-goût de 68 et des couvercles de poubelles transformés en boucliers de la jeunesse.
C'était une voiture simple, et meilleure que les meilleures, une poubelle qui devenait l'étendard de notre admiration, un piment bleu qui envahissait le plat. Le skaï y avait une odeur souplement synthétique, absolument unique. Grâce à elle, les métallos pouvaient encore croire qu'ils appartenaient à la meilleure partie de l'humanité; et quel que soit son âge, l'ouvrier de la Régie devenait l'opérateur discret de notre satisfaction. Nous regardions avec envie les grands qui fumaient, et gordinisaient leur première R 8 en posant les bandes blanches à la cote exacte, et nous aurions donné quelque chose pour avoir l'âge fatidique de conduire à leur place. Fiers et un peu inquiets, nous aurions bien fait du stop.
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